Marco Polo et la Princesse de Chine
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Halle aux Grains - TOULOUSE
15 Décembre 2013
Isabelle Aboulker
Patrick Marco
Hervé Carrère
Sophie Barros
« Du Golfe Persique au Pacifique, des plaines de Russie jusqu’à Pékin, s’étend le plus vaste des empires, dépendant du très célèbre souverain Kubilaï Khan. »
Depuis plus de vingt ans, Marco Polo se trouve loin de sa patrie au service de l’empereur de Chine Kubilaï Khan.
Le mariage de Koekoetchin, la fille de l’empereur avec le roi de Perse est compromis : la guerre fait rage toutes les routes sont bloquées et la mer est l’unique voie possible pour les conduire jusqu’aux côtes indiennes où le mariage doit avoir lieu. Seul un navigateur chevronné peut braver les obstacles de ce dangereux voyage. Kubilaï propose alors à l’intrépide explorateur Marco Polo d’amener sa fille à bon port : en échange, il pourra enfin rentrer à Venise et revoir les siens après plus de quinze années passées à son service.
De Pékin jusqu’à Ormuz, les personnages devront faire face à toutes sortes d’épreuves : de la tribu anthropophage de Sumatra à la tempête meurtrière en passant par les pirates des côtes Malabar.
Cet opéra contemporain composé par Isabelle Aboulker évoque avec humour et fantaisie le retour en Italie du célèbre Marco Polo, et les péripéties de cette longue et périlleuse expédition.
Comme il n’est pas de bon film sans bon scénario, il n’est pas - pour ce qui me concerne - de bon ouvrage lyrique, qu’il s’adresse à des adultes ou à de jeunes publics, sans bon livret. Celui écrit par Christian Eymery pour « Marco Polo et la princesse de Chine » me proposait quinze textes à mettre en musique. Ceux-ci, vaillants, humoristiques, tendres et violents, m’ont permis de composer des chants d’humeurs très différentes, monodiques et polyphoniques, dans lesquels le rythme tient une place essentielle.
« Vous dites que je n’ai pas vu, la moitié de ce que j’ai dit, sachez que je n’ai pas dit, la moitié de ce que j’ai vu. Vous dites que je n’ai pas pu, que tout cela est inventé, pensez tout ce que vous voulez... Je n’en dirai pas plus... » Marco Polo
« Adieu Pékin, demain matin je partirai, je ne crois pas qu’un jour prochain je reviendrai... Si je connais la langue que l’on parle ici, j’ai oublié celle qu’on parle en Italie, mais sont gravés dans ma mémoire, la lagune et le Rialto, gravés à jamais dans mon cœur, les rues étroites et les canaux.... » Marco Polo
« On ne m’a pas laissé le choix, on a tout décidé pour moi, je serai l’épouse d’un roi que je ne connais pas...A l’autre bout de l’océan, une nouvelle vie m’attend, et j’y pense le soir si souvent, avant de m’endormir. Ne peut-on changer de chemin ? Tout est-il écrit dans nos mains ? De lui dépendra mon destin. De lui je ne sais rien... » Koekoetchin